« Tout le monde savait que c’était chose impossible jusqu’au jour où un imbécile est arrivé qui ne le savait pas et qui l’a fait. » M.PAGNOL
AU TEMPS DES PIRATES* Années 70 – La pratique de la moto se développe au sein d’une jeunesse qui découvre la liberté mais se heurte aux a priori d’une France bien pensante.
* En marge de la FFM les motards se regroupent au sein de moto-clubs dits « pirates » ( MCP ) aux noms sans équivoque : « Les ramassis de la route », « les gueux », « la horde hivernale », …
* Les premières manifestations de défense des motards sont organisées par des MCP.
* La FFMC va naître officiellement de la fédération des MCP en février 1980.
La solidarité est une valeur symbole des motards. Dès les premiers mots d’ordre, ils ont manifesté avec enthousiasme, faisant preuve de volonté et de générosité en consacrant sans compter une énergie considérable pour créer et développer le mouvement.
LA PRESSION MONTE* Fin des années 70, la crise s’installe, le chômage grimpe en flèche, les jeunes ne sont pas écoutés, le carburant est de plus en plus cher.
* Les motards, de plus en plus nombreux, consacrent l’essentiel de leur salaire à leur passion et les budgets deviennent de plus en plus difficiles à boucler.
Les technocrates condamnent la moto.
* Les pouvoirs publics organisent la lutte contre l’insécurité routière pour enrayer la courbe ascendante des tués sur la route.
Pour les technocrates de la sécurité routière, l’occasion est trop belle. Ils condamnent la moto sans discernement. Les assureurs, effrayés, triplent leurs tarifs.
* Conséquence alarmante : un motard sur trois roule sans assurance.
Le 21 septembre 1978, Le Parisien écrivait :
« Le Directeur de la Sécurité Routière, M. Christian Gérondeau, estime que les motos de grosse cylindrée constituent un danger véritable pour les routes françaises, dont il faut s’inquiéter »
* Yves Mourousi, nommé « Monsieur Moto » en 1978 et rattaché au ministère de la Jeunesse et des Sports démissionne quelques mois plus tard lassé par le manque de moyens et l’absence totale de coopération du ministère des Transports.
* En désignant le motard comme principal bouc émissaire, les élus et haut fonctionnaires de l ’époque agitent l’épouvantail sans froisser l’électorat de la majorité en place. Ils ne s’attendent pas à déclencher une tourmente.
* Christian Gérondeau, délégué à la sécurité routière est investi de la mission irréaliste de faire diminuer de 13000 à 10000 le nombre de victimes de la route en un an.
* Il profite de quelques faits divers saignants au soir du Bol d’or 1978 pour se lancer dans une diatribe violemment motophobe qui met le feu au baril de poudre.
* Les conflits de génération s’accentuent.
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